Le Musée Mucha

Alphonse Mucha est très connu en France pour sa période parisienne. Il est l'icône incontestée de l’esprit 1900, tant ses figures féminines incarnent l’image collective de la Belle Epoque. Mais Mucha est aussi et avant tout un artiste tchèque, viscéralement attaché à sa terre natale et à son peuple au destin mouvementé.

Un grand nombre des œuvres parisiennes de Mucha qui ont fait son immense succès populaire sont rassemblées ici. On retrouvera avec plaisir, comme de vieilles connaissances, ses longues figures féminines rêveuses et évanescentes, drapées dans des voilages fluides et vaporeux. Les lignes ondulantes des contours, les couleurs douces et éteintes traitées en aplat, le vocabulaire décoratif exubérant et symbolique, le génie de la composition font la signature de ce grand illustrateur.

La deuxième partie du musée invite à découvrir l’autre facette de l’artiste. Longtemps exilé, Alfonse Mucha est aussi un patriote convaincu, défenseur du peuple slave, à l’époque où le mécontentement gronde dans l’empire austro-hongrois. De retour en Bohême en 1910, il met son art au service du mouvement de Renouveau national, se tourne dans ses affiches vers le folklore morave ou la célébration de l’organisation sportive Sokol. C’est aussi lui qui dessinera, pour la nouvelle République de 1918, les timbres-poste et les billets de banque, les emblèmes et les symboles.

L’Epopée Slave, un ensemble de 20 tableaux, que l’artiste considérait comme sa grande œuvre, immense chant lyrique, grandiose et prophétique, du destin de son peuple est exposé en dehors de Prague, dans le château de Moravský Krumlov, qui se trouve proche de Ivančice, le village natif de Alphonse Mucha.

On peut également retrouver les œuvres de Mucha à la cathédrale Saint-Guy où il a réalisé quelques-uns des vitraux de la nef ou dans le salon du Maire de la Maison Municipale, bâtiment collectif emblématique de l’Art Nouveau à Prague.

 Où
Nouvelle Ville

Si vous souhaitez découvrir d’autres œuvres originales d’Alfons Mucha, vous devriez faire un tour du côté de la Maison Municipale, où il a réalisé la décoration du Salon du bourgmestre, ou encore à la Cathédrale Saint-Guy du Château de Prague, dont il a conçu les vitraux de la Nouvelle Chapelle épiscopale. Le maître tchèque de l’Art nouveau est lui-même inhumé au cimetière de Vyšehrad.

Patrick, Avantgarde Prague
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